Accueil Economie La ligne d’or : Industrie 4.0, le nouvel enjeu de la compétitivité

La ligne d’or : Industrie 4.0, le nouvel enjeu de la compétitivité

La Presse — Le dernier rapport de l’entreprise américaine fournisseur mondial de solutions d’automatisation « Rockwell Automation », réalisé auprès de 1.560 décideurs de 17 pays, met en lumière les tendances, défis et opportunités qui façonnent l’avenir du secteur manufacturier, dans un contexte de forte instabilité économique, géopolitique et technologique. 

Le rapport s’intéresse tout particulièrement à la transition vers la fabrication intelligente qui, pour plusieurs entreprises déjà, est une réalité. En effet, 56 % des entreprises sujettes de l’étude expérimentent ces technologies, 20 % les déploient à grande échelle et 20 % planifient d’y investir dans un avenir proche. Une dynamique qui s’appuie, notamment, sur l’innovation technologique, mais aussi sur la nécessité de renforcer la résilience face aux chocs externes comme l’inflation, la récession économique ou encore (et je dirais surtout) la perturbation de la chaîne logistique.

L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (AA) jouent ainsi un rôle central dans cette transformation en permettant, selon le rapport, d’optimiser la qualité et la gestion des processus, et au passage de gagner en efficacité et en productivité. « Rockwell Automation » anticipe une hausse de 12 % des investissements dans l’IA générative et une augmentation de 14 % des efforts en matière de durabilité axée sur l’efficacité.

Près de la moitié des entreprises prévoient d’utiliser l’IA pour le contrôle de la qualité dans les 12 prochains mois, et 38 % exploitent déjà les données collectées pour surveiller et améliorer la qualité des produits.

Parallèlement, la cybersécurité devient une compétence stratégique au moment où 49 % des entreprises prévoient d’utiliser l’IA pour renforcer leur sécurité et 47 % considèrent les compétences en cybersécurité comme « extrêmement importantes » lors du recrutement.

A l’horizon 2027, l’IA devrait jouer un rôle clé dans la réalisation d’économies de coûts et de temps, ainsi que dans la création de processus plus rationalisés. En fait, dans la réalité et pour être pragmatiques, les industriels misent sur la combinaison de l’automatisation, de l’IA et d’architectures sécurisées pour optimiser leurs opérations et renforcer leur résilience, le tout sous la supervision de grands talents.

La formation et la requalification de la main-d’œuvre sont justement essentielles pour accompagner cette transformation. Le rapport, très suivi, note que 83 % des décideurs considèrent que la pensée analytique, la communication et le travail d’équipe sont les compétences les plus importantes pour la prochaine génération de talents. La réussite durable dépendra alors de la capacité des entreprises à former et à accompagner leurs équipes dans l’adoption des nouvelles technologies.

Cependant, malgré l’enthousiasme pour les nouvelles technologies, les entreprises manufacturières peinent à déployer ces nouveaux outils en raison surtout de contraintes budgétaires, mais également la rude concurrence en matière d’acquisition des talents.

En 2016, le constructeur automobile allemand « Audi » a lancé une usine intelligente où les produits se déplacent de manière autonome entre des stations de production modulaires grâce à la communication sans fil (Wlan, 5G, Rfid). La marque affirme que cela permet d’adapter la production en temps réel, mais surtout d’optimiser la flexibilité et de réduire les temps d’arrêt. Une transformation qui permet au constructeur d’obtenir des résultats impressionnants atteignant 20 % d’économies dans certains de ses projets pilotes. 

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